Brèves de l'ASEAN 14 juin 2024

Actualités du Cambodge (semaine 24). Gestion de l'eau et réseau ferroviaire.

Entre public et privé, nouveau modèle pour la gestion de l’eau ?

Le 12 juin, le ministre de l’Industrie, des Sciences, la Technologie et de l’Innovation (MISTI) HEM Vanndy, a annoncé le changement de directeur de conseil d’administration dans 6 entreprises publiques dans la gestion des eaux à Phnom Penh, Stung Treng, Battambang, Pursat, Kampot et Stung Sen. Le ministre a d’ailleurs rappelé aux différents acteurs, l’importance de l’accès à l’eau dans la stratégie pentagonale de développement du Cambodge. Cependant, en 2022, un tiers de la population n'avait toujours pas accès à une eau potable selon la Banque mondiale, malgré une production de 461 M m3 d’eau potable en 2023. Il faut dire que les difficultés d’approvisionnement – hors Mékong, les sources d’eau sont souvent saisonnières –, d’infrastructures vieillissantes, de pertes et de gaspillage ne facilitent pas la tâche des autorités. HEM Vanndy a aussi demandé plus d’engagement de la part d’entreprises privées, qui font face à un manque de rentabilité. En 2023, les acteurs privés étaient responsables de 153 M m3, soit tout juste un tiers de la production nationale. Le MISTI réfléchirait à une nouvelle organisation des régies de eaux, pour améliorer la production et favoriser un meilleur accès à l’eau potable.

Les aventuriers du rail

Avec 652 km de voies, soit une densité de 35,9 km pour 10 000 km2, le Cambodge possède un réseau ferroviaire peu développé ; moins que le Vietnam ou la Thaïlande, mais plus que le Laos. Il comprend deux lignes : entre Phnom Penh et Sihanoukville, et Phnom Penh et Poïpet, à la frontière thaïlandaise. En 2017, 391 000 passagers et 759 000 tonnes de fret ont emprunté le train. C’est peu. Pour autant, le dernier schéma directeur global des transports intermodaux et de la logistique (2023-2033) prévoit l’amélioration et l’entretien des lignes existantes. Il prévoit encore la construction d’une nouvelle ligne Phnom Penh-Bavet, à la frontière vietnamienne (en direction de Ho Chi Minh-Ville). Dans le même temps, le 8 juin ont eu lieu des tests d’une locomotive japonaise – le KiHa 183 – pouvant atteindre 110 km/h. Royal Railway Cambodia a acquis 11 de ces trains d’occasion pour améliorer son service et la vitesse moyenne de circulation des trains, aujourd’hui d’environ 40 km/h. L’entrée en service de ces matériels est prévue en 2025, sur la liaison Phnom Penh-Poïpet. Pour en tirer le meilleur parti, il faudra encore procéder à des améliorations des voies, notamment pour assurer la sécurité de l’exploitation (il n’existe que très peu de passages protégés par exemple et les voies ne sont pas protégées de très nombreuses traversées sauvages). Enfin, un train reliant le nouvel aéroport et le sud de la ville Phnom Penh est annoncé. Son entrée en service est également souhaitée en 2025. De grandes ambitions, nécessaires mais coûteuses.

Sources: Brèves de l'ASEAN. 

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