Brèves de l'ASEAN 13 décembre 2024

Actualités du Cambodge (semaine 50). Plus de conventions fiscales pour plus d’IDE ! Une faible dette publique, des émissions obligataires à la peine

 

Plus de conventions fiscales pour plus d’IDE !

Le Cambodge a signé 12 conventions de non double imposition, dont 9 sont en vigueur (Singapour, Chine, Thaïlande, Brunei, Vietnam, Indonésie, Hong-Kong, Malaisie et Corée du Sud). Les accords fiscaux avec Macao et la Turquie sont en cours de ratification, et celui avec le Laos a été signé la semaine dernière. De plus, le Royaume en négocie 7 supplémentaires avec les Philippines, la Birmanie, les Emirats arabes unis, le Japon, le Maroc, le Qatar et la France. Cette dernière envisage avec le Cambodge un troisième tour de négociation, après le premier à Phnom Penh en décembre 2023 et le deuxième à Paris en avril. Face à des enjeux de diversification économique, ces conventions de non double imposition permettent, non seulement d’éviter les doubles impositions, mais aussi de contribuer au renforcement de la coopération fiscale et du cadre permettant d’attirer plus d’investisseurs étrangers. Les IDE, y compris dans les infrastructures sous forme de concessions, sont en effet un puissant moteur de développement pour le pays.

Une faible dette publique offrant des perspectives 

D’après le ministère de l’Economie, le stock de la dette publique a atteint 11,78 Md USD à la fin du troisième trimestre de 2024, en hausse de 9,9 % par rapport à la même période de 2023. La dette extérieure en représente à peu près l’intégralité (11,67 Md USD). Pour toute l’année 2024, l’endettement public (12,6 Md USD) par rapport au PIB (prévu pour atteindre 47,1 Md fin 2024) devrait s’établir à 26,8 %. C’est un taux très bas car on constate plutôt 40 % parmi les pairs du Cambodge. Selon le FMI, le risque de surendettement demeure faible. Cela pourrait ouvrir la voie à l’émission d’obligations souveraines pour le financement d’infrastructures. En outre, la dette cambodgienne est très concessionnelle, avec de faibles taux d’intérêt et composée d'échéances à moyen et long terme. Elle est en dollar (45 %), en DTS du FMI (19 %), en yen (12 %), en yuan (11 %) et en euro (8 %). A noter que la Chine en détient 34 % (dont une large part en dollar donc…). Enfin, au cours des trois premiers trimestres de l’année, le Cambodge a signé de nouveaux prêts concessionnels pour un montant total de 1,07 Md USD. C’est en revanche plus complexe pour l’endettement privé, qui s’élève à 135 % du PIB (sans même parler de l’intermédiation financière non-bancaire ou shadow banking). 

Des émissions obligataires à la peine 

Selon la loi de finances 2024, le Cambodge a prévu d’émettre des obligations souveraines en riels pour une valeur d’environ 108 M USD. Au T3-2024, il en a émis 70 M USD, soit 65 % du plafond prévu pour l’année. Ces chiffres sont à comparer aux 58 M collectés en 2023, ou déjà seulement 29 % du montant prévu (200 M USD). Le gouvernement s’est fixé un objectif de 125 M USD pour 2025 et jusqu'à 1 Md USD au cours des cinq prochaines années. Aujourd’hui, le Cambodge demeure très dépendant de l’aide publique au développement pour la construction de ses infrastructures, alors qu’il aurait les moyens d’en financer une partie en raison de son faible endettement. Cette APD représente plus de 20 % de ses ressources budgétaires. Les autorités, outre attirer des IDE, souhaitent solliciter les marchés des capitaux pour financer leurs investissements et réduire leur dépendance aux fonds externes. Elles le font progressivement. Elles avaient en effet prévu, pour 2022, la première année d’émission, d’émettre 300 M USD.

 
 

Source: Brèves de l'ASEAN

 
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