Brèves de l'ASEAN 05 juillet 2024

Actualités du Cambodge (semaine 27). PIB en progression, tourisme encore à la peine et nouvel aéroport de Phnom Penh.

PIB (en valeur) en progression de 35% en 2023

Le Cambodge a procédé, selon une méthodologie et avec l’appui du FMI, à un rebasage du calcul de son PIB. Jusqu’à présent, l’année 2000 servait de référence. C’est désormais 2014. Il s’agit, en fait, de tenir compte des modifications structurelles intervenues dans l’économie au cours des années ; c’est d’autant plus vrai que le Cambodge est, depuis 2000, un champion de la croissance. Après ce rebasage, la valeur du PIB fait donc un bond de 35% en 2023. Il s’établit à 41,9 Mds USD. Dès lors, l’ensemble des séries statistiques liées au PIB ont dû être revues. La croissance annuelle moyenne entre 2000 et 2019 s’établit à 8,2% ; un champion de la croissance. Et la croissance pour 2023 est de 5% et celle pour 2024 projetée à 6%, dans le peloton de tête, une nouvelle fois. Le PIB par habitant s’établit pour sa part à un peu moins de 2 500 USD. De fait, le Cambodge est devenu un pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure (PRITI, selon le classement de la Banque mondiale) en 2015. On note encore que l’endettement extérieur du Cambodge, déjà bas pour son niveau de développement, se modère encore : il passe de 36% à 28% du PIB. Des marges pour accompagner sa croissance le moment venu.

Le tourisme toujours un peu à la peine

En 2023, malgré une amélioration marquée, le nombre de touristes n’a toujours pas atteint les niveaux pré-pandémiques. En 2019, le Cambodge accueillait 6,6 millions de touristes pour un chiffre d’affaires de 4,9 Mds USD ; contre 5,4 millions et 3 Mds USD en 2023. Pour autant, l’année 2024 montre que l’amélioration se poursuit, même si elle est plus lente qu’attendue. A titre d’illustration, la fréquentation des <temples d’Angkor – première destination touristique – a progressé de 37% sur les 5 premiers mois de l’année 2024 ; elle ne représente toutefois que 42% des chiffres des 5 premiers mois de 2019. Pour le Cambodge comme pour plusieurs pays de l’ASEAN, le retour des touristes est plus lent qu’attendu et s’accompagne de moindres recettes. Cela s’explique par le fait que les touristes lointains reviennent moins que les touristes thaïlandais ou vietnamiens, qui arrivent souvent par les frontières terrestres et dépensent moins. Le ministre du Tourisme en a tiré les conséquences, en créant un comité de promotion du tourisme (CTB). Ce comité regroupera acteurs privés et publics, afin de mieux coordonner et assurer la promotion de la destination Cambodge.

Nouvel aéroport de Phnom Penh : et la France ?

Le nouvel aéroport de Phnom Penh est situé à Takhmao, province de Kandal, à 30 km au sud de la capitale. Selon OCIC, le conglomérat qui en assure la construction, il serait achevé à 78%. Réalisé en PPP, il aura nécessité un investissement d’environ 1,5 Md USD. Il entrerait en service début 2025 pour une capacité initiale de 13 millions de passagers (qui serait portée à 30 et même 50 millions). A cette date, l’aéroport actuel, exploité par Vinci Airports, sera désaffecté. Pour autant, l’entreprise française, pionnière du secteur aérien au Cambodge – elle s’est chargée de l’actuel aéroport dès 1995 – restera dans le jeu. En effet, la gestion du nouvel aéroport lui sera confiée à la demande des autorités cambodgiennes. Et, la gestion du boutiquaire de l’aéroport sera assurée par Lagardère Retail Travel, qui vient de signer un contrat de 12 ans en ce sens avec CAIC, la co-entreprise entre OCIC et l’aviation civile cambodgienne, qui porte le projet. Pour mémoire, la gestion du boutiquaire de l’aéroport de Phnom Penh est aujourd’hui assurée par une entreprise suisse. Bref, le secteur aéroportuaire reste un secteur propice à une belle coopération franco-cambodgienne.

Sources: Brèves de l'ASEAN.

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